En Côte d’Ivoire, la série d’effondrements d’immeubles en construction se poursuit malgré toutes les mesures prises par le gouvernement à travers le ministère de la Construction, du Logement et de l’Urbanisme. Le dimanche 13 octobre 2024, en effet, dans la commune d’Attécoubé, un bâtiment de trois étages s’est affaissé sur des logements alentours. Il y a au moins un mort. Et les secours cherchaient encore dimanche soir des victimes dans les décombres. C’est au moins le sixième incident du genre dans le pays en quatre mois.
Dans la capitale économique de Côte d’Ivoire, dans la commune d’Attécoubé, au cœur du quartier dense d’Abobo Doumé, l’immeuble à la façade bleu ciel a basculé sur les maisons en contrebas.
Un mort et des personnes encore sous les décombres
Marie, qui vit à une vingtaine de mètres de là, raconte : « J’ai entendu un bruit, un bruit de gros camion. On a entendu : « Bou-bou-bou-boum ! » (Elle mime un bruit brutal et très rapide, NDLR).
« Mais l’immeuble était déjà tombé… Forcément, ça nous inquiète, puisqu’il y a des gens dans la maison, il y a des gens qui sont en bas », craint-elle.
La plupart des voisins étaient à l’église. Dans le périmètre, deux pelleteuses éventrent le bâtiment. Alban Conan, commandant des sapeurs-pompiers, explique : « Nous sommes à la phase de l’enlèvement généralisé des décombres et la recherche des victimes. Nous avons déjà créé des poches de suivi et fait des explorations, pour avoir accès aux victimes et savoir si ces victimes sont vivantes ou décédées».
Les autorités appellent à respecter les normes en vigueur
Sous la pluie, les badauds s’interrogent car, la zone est réputée marécageuse. Le premier adjoint au maire d’Attécoubé, Papa Coulibaly, attend des réponses.
« Je pense que les enquêtes policières vont permettre de relever les différentes problématiques qui sont liées à cette situation. Et puis, je pense que la lumière sera faite surtout», espère-t-il.
Face à ces effondrements récurrents, le ministère de la Construction appelle les acteurs du secteur à respecter les normes en vigueur. Mais, apparemment ces appels ne sont toujours pas entendus.
D. Wlapkè