L’affaire commence à faire grand bruit sur les réseaux sociaux. De quoi s’agit-il ? Nous parlons ici du limogeage de M. Abomahin Djama, sous-préfet de Tinhou dans le département de Bloléquin. Qu’est-ce qui a bien pu pousser l’administration ivoirienne, à savoir le ministère de l’Intérieur à limoger de façon fracassante ce commis de l’État.
Il faut dire que le sous-préfet de Tinhou, Abomahin Djama, a été relevé de ses fonctions suite à la diffusion d’une vidéo devenue virale le 30 septembre 2024. Selon une note datée du 27 septembre 2024, signée par le directeur de cabinet, Benjamin Effoli, il a été mis à disposition de la direction des ressources humaines, qui doit organiser un intérim immédiat.
Cette sanction fait suite à une vidéo dans laquelle le sous-préfet, en tenue, décrivait les difficultés rencontrées par les populations sur l’axe Tinhou – Petit Guiglo. Il a déclaré ceci dans cette vidéo : « Vous voyez derrière moi, c’est la route qui mène à Petit Guiglo. La rivière Gba est sortie de son lit et depuis deux jours, l’eau a coupé la voie en deux. Petit Guiglo et Zohiahi, de l’autre côté, sont isolés. On ne peut traverser ni à pied ni en véhicule. S’il y a des missions à mener, je ne peux pas y aller. Voici donc la situation de détresse dans laquelle nous sommes, due aux pluies diluviennes des deux derniers jours». Ce sont donc ces mots qui lui ont valu cette sanction.
Depuis son limogeage, les opinions sont divergentes parmi les populations. Certains assurent que le sous-préfet a outrepassé sa fonction en étalant sous la place publique une situation qui devaient en fait, faire l’objet d’un rapport à la hiérarchie. Ces derniers pensent que M. Abomahin Djama n’avait pas le droit d’interpeler publiquement par vidéo, les autorités même si la situation était plus ou moins grave.
Pour les défenseurs du sous-préfet, ce dernier a fait preuve d’un esprit républicain car, surement que cette situation, pour eux, n’avait que trop duré. Ce qui a poussé ce commis de l’État a alerté l’opinion publique avant qu’un drame ne se produise. Plusieurs internautes affirment aussi que l’interpellation, qui a suscité l’ire de notre administration publique, montre ainsi que le développement tant vanté par nos gouvernants n’est qu’une illusion.
Pour eux, Abidjan n’est pas la Côte d’Ivoire et le sous-préfet de Tinhou vient de montrer avec sa sortie filmée que la grande majorité de notre territoire est délaissée par ceux qui nous gouvernent.
Dodo Wlapkè