Une délégation du Fonds monétaire international (FMI), qui séjourne présentement en Côte d’Ivoire, a eu un entretien avec la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI). Conduite par Olaf Unteroberdoerster, chef de mission, les échanges entre l’institution de Bretton Woods et le patronat ivoirien, représenté par son vice-président, Bamba Mamadou, par ailleurs directeur général du groupe Orange Côte d’Ivoire, ont porté sur la situation socio-économique de la Côte d’Ivoire, dans le cadre du 3ème programme en cours.
L’objectif de cette séance de travail visait à recueillir les attentes et harmoniser les points de vue de la faitière des entreprises ivoiriennes sur les délais de règlement de la dette publique, la compétitivité du système fiscal, le climat des affaires et le code des investissements.
Dans le détail de certains points évoqués, dont les perspectives économiques de la Côte d’Ivoire, la CGECI a indiqué que globalement le secteur privé s’alignait sur les indicateurs économiques mis en exergue par l’Etat, tout en souhaitant néanmoins plus de visibilité dans la mise en œuvre du PND, Plan national de développement, en cours d’exécution.
Concernant les délais d’apurement de la dette publique, le patronat a relevé que c’est une véritable problématique pour les entreprises du secteur des infrastructures et de l’éducation. La faîtière dit attendre du gouvernement et des structures sous-tutelle qu’ils procèdent au règlement de la dette publique dans un délai de 90 jours, contrairement à ce qui est observé actuellement.
Au sujet de la pression fiscale, la CGECI est revenue sur la nécessité de créer des conditions suffisantes pour la compétitivité du système fiscal ivoirien. Selon l’Organisation patronale, cela pourrait passer par l’élargissement de l’assiette fiscale, afin d’annihiler la pression sur les entreprises formelles. Au nombre de ces conditions, figure la prise en compte véritablement des propositions faites par le secteur privé dans le cadre des concertations Etat-Secteur privé visant à l’élaboration de l’annexe fiscale.
Il faut souligner que la Côte d’Ivoire a engagé depuis le mois de mai dernier des réformes avec la mise en place d’une stratégie visant à accroître la mobilisation des recettes fiscales de 0,5% du PIB par an, sur la durée de 40 mois du programme conjoint de Mécanisme élargi de financement (FEP) et de la Facilité élargie de crédit (FEC), tel que recommandé par le FMI et ayant favoriser le décaissement de 570 millions dollars, soit 349 milliards FCFA, à fin juin dernier pour soutenir l’économie du pays.
Olivier Guédé