Le Pullman Hôtel au Plateau a abrité du mardi 1er au mercredi 02 octobre 2024, un atelier national de sensibilisation à la mise en œuvre de la convention sur les armes biologiques et à toxine en Côte d’Ivoire. Lors de la cérémonie d’ouverture le mardi 1er octobre 2024, l’occasion a été donnée par des experts nationaux et internationaux de sensibiliser l’opinion publique sur une menace réelle de ces armes de destruction massive dans le pays.
Lors de son intervention, le Général de brigade Sacko Issa, représentant le ministre d’Etat, ministre de La Défense a indiqué que cet atelier marque une étape significative de l’engagement continu de la Côte d’Ivoire pour un monde plus sûr. Selon lui, le pays a toujours œuvré en faveur de la paix et la sécurité internationale. C’est pourquoi le pays a signé et ratifié la Convention interdisant l’utilisation des armes de destruction massive y compris des armes biologiques qui sont au cœur de cet atelier de sensibilisation et de vulgarisation.
Le pays a donc traduit cet engagement par l’adoption de la loi N° 2022-792 du 13 octobre 2022 relative à l’application de la convention du 10 avril 1972 sur l’interdiction, de la mise au point, de la fabrication, du stockage des armes bactériologiques, ou à toxine et sur leur destruction. Laquelle convention a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies.
« En adhérant à cette convention, le gouvernement ivoirien renforce ses engagements en matière de désarmement, de non prolifération des armes de destruction massive et de lutte contre le terrorisme », a expliqué le Général Sacko Issa. Et de soutenir que cette adhésion témoigne de notre volonté de bénéficier en tant qu’Etat parti des avantages de la coopération internationale.
Il a dit espéré ainsi obtenir des informations, des appuis technologiques et une expertise dans l’utilisation des agents biologiques et de toxines à des fins pacifiques, ainsi que dans les domaines de la bio-sécurité et de la bio-sûreté. Il a assuré pour finir que le succès de cet atelier repose sur la mutualisation de leurs forces, de leurs efforts et de leurs moyens. C’est dans une démarche proactive qu’ils pourraient mieux appréhender les crises sécuritaires préjudiciables à la santé humaine et animale.
Avant le Général Sacko, ce sont le Général de brigade Kouaho Amichia Edouard, hôte de l’événement pour la Côte d’Ivoire et M. Rémi Bacouillard du Bureau des Affaires de Désarmement de l’ONU qui ont indiqué en quoi consistera ledit atelier. Chacun à son tour, ils ont indiqué que cet atelier s’inscrit dans le cadre d’un programme du Bureau des Affaires de Désarmement des Nations Unies qui vise à renforcer la mise en œuvre de la Convention pour l’interdiction des armes biologiques ou à toxine (CIABT) et aussi à promouvoir son universalisation.
L’atelier a également pour objectif de réunir les parties prenantes nationales, afin de les sensibiliser à l’importance de la mise en œuvre complète de la CIABT et d’encourager les population ivoiriennes à un engagement à cette fin.
Il faut indiquer que cet atelier est une initiative de la Commission pour l’Interdiction des Armes de Destruction Massive en Côte d’Ivoire (CIADM-CI) en coordination avec le bureau onusien des Affaires de Désarmement et le soutien de l’Union Européenne, des Etats-Unis et du Canada. Ce tout premier rendez-vous sur la question des armes biologiques vise à inculquer au sein des acteurs nationaux, notamment chercheurs, spécialistes et agents de sécurité les bonnes pratiques pour la prévention et la gestion de cette autre cause de tragédies dans le monde.
Olivier Guédé