-Il n’a jamais remis de rapport d’activités au chef de l’Etat
Nommé le mercredi 4 avril 2018 par un décret du Chef de l’Etat portant nomination du médiateur de la république, Adama Toungara devrait rendre le tablier depuis le 4 avril 2024 après six (06) bonnes années passées à la tête de cette prestigieuse institution. Malheureusement Adama Toungara qui en principe devrait faire valoir ses droits à la retraite, continue de présider aux destinées de la médiature.
Le Médiateur de la République est nommé par le Président de la République, pour un mandat de six ans non renouvelables, après avis du Président de l’Assemblée Nationale. Il peut être mis fin à ses fonctions, avant l’expiration de ce délai, en cas d’empêchement constaté par le Conseil Constitutionnel saisi par le Président de la République.
Le Médiateur de la République ne peut être poursuivi, recherché, arrêté, détenu ou jugé à l’occasion des opinions ou des actes émis par lui dans l’exercice de ses fonctions. Les fonctions de Médiateur de la République sont incompatibles avec l’exercice de toute fonction politique, de tout autre emploi public et de toute activité professionnelle.
Chaque année, le médiateur de la République y compris certains présidents d’Institutions de la République doit remettre un rapport d’activités au président de la République. Ce que Adama Toungara n’a jamais fait. Contrairement à son prédécesseur N’Golo Coulibaly qui remettait régulièrement son rapport d’activités annuelles au chef de l’Etat Alassane Ouattara.
Selon les dispositions de la loi fondamentale N° 200-513 du 1er Août 2000 instituant le médiateur de la République le Médiateur celui-ci a un mandat de 6 ans non renouvelable.
Curieusement après le 4 avril 2024, Toungara continue de poser des actes au nom de cette institution comme si de rien n’était.
Le samedi 04 mai 2024 Adama Toungara, a procédé à l’ouverture du bureau du médiateur délégué de la région du Bounkani. Ce, dans la continuité des actions de déconcentration des services de l’organe national de médiation dans la perspective de rapprocher cette institution des populations.
Dans le Bounkani, c’est Daouda Ouattara préfet hors grade à la retraite qui a été désigné médiateur délégué. En juin 2024 alors qu’il devrait aller à la retraite depuis le 4 avril 2024, Toungara va installer à Soubré dame Touré Nameta, une sous-préfète à la retraite comme médiateur délégué. Chose qui n’est pas normale.
La Côte d’Ivoire regorge d’hommes compétents, capables de servir leur pays à tous les niveaux, au regard de leur expérience professionnelle et politique. Des personnalités sans antécédent capables de parler aussi bien à l’opposition qu’au pouvoir, vu que la fonction de Médiateur de la République est stratégique et sensible.
Le conseil constitutionnel interpelé
Le conseil constitutionnel garant du respect de la Constitution devrait interpeler le chef de l’Etat sur le respect des mandats des Présidents d’Institutions de la République.
Il faut qu’on respecte les mandats à la tête des Institutions de la République en appliquant strictement la Constitution ivoirienne. Partout dans l’espace UEMOA où il existe cette Institution, le Médiateur de la République a un mandat de 6 ans.
La Côte d’Ivoire qui s’est dotée de plusieurs institutions de promotion de la bonne gouvernance et de lutte contre la corruption ne doit déroger à la règle. De nombreux cadres Ivoiriens ont donc le profil indiqué pour assumer cette importante fonction en charge la promotion de la cohésion sociale, car l’année 2024 marque une étape importante pour l’avenir de cette institution.
A un an de l’élection présidentielle, le prochain médiateur de la république aura pour tâche de promouvoir les idéaux de cohésion sociale, du vivre ensemble et de la culture de la paix.
Les populations attendent beaucoup de cette institution qui doit servir de parcellaire entre les politiques et les populations en tant que garant de la cohésion sociale pour un développement humain durable gage de stabilité politique afin de rassurer les partenaires au développement.
Nos populations doivent s’approprier la médiation comme un outil de résolution des différends à l’amiable au sein de notre société. C’est pourquoi le leader incarnant l’institution doit inspirer confiance auprès des populations.
Les Ivoiriens attendent donc avec impatience la nomination du nouveau médiateur de la République qui relève de la discrétion exclusive du président de la république.
Tapé De Guy